Radionomy a été fondée en 2008 en Belgique et Thierry ASCAREZ a rejoint la société en 2010 en qualité de Responsable Marketing. Ayant assuré le développement de la régie commerciale sur les marchés français et espagnol, il a rapidement évalué le potentiel de monétisation de l’audience de la plateforme Radionomy sur les USA. Après plusieurs voyages à New York et dans la Silicon Valley, une agence a été ouverte à San Francisco en septembre 2012 dont il a pris la direction avec une équipe de cinq personnes.
Radionomy a récemment acquis le logiciel Winamp et la plateforme de diffusion SHOUTcast. Que comptez-vous en faire ?
– « Nous sommes fans de ce lecteur multimédia depuis de nombreuses années comme plusieurs millions d’utilisateurs. Notre objectif est d’en faire la référence des applications connectées et d’augmenter l’audience des radios de notre plateforme de streaming. De plus, les outils de gestion et de promotion, mis à disposition par Radionomy ainsi que notre régie publicitaire TargetSpot, aideront les producteurs déjà utilisateurs des services Shoutcast dans la monétisation de leurs investissements. L’intégration et la fusion de toutes ces technologies prendra un certain temps de développement mais nous avons déjà mis l’accent sur ces efforts. »
Pensez-vous que la diffusion publicitaire soit le meilleur modèle économique pour une radio digitale ?
– « Pour que celle-ci continue d’évoluer dans de bonnes conditions, nous avons le choix entre le principe de l’abonnement payant sans pub ou l’écoute gratuite financée par la pub. Pour le moment, nous parions sur la seconde solution. C’est, à mon sens, le modèle le plus efficace et rapide pour assurer une rentabilité aux producteurs et diffuseurs qui s’investissent dans ce type de projet. »
Est-ce que l’acquisition de Winamp et Shoutcast a modifié l’image de Radionomy ?
– « Elle a suscité plus d’attention dans la sphère des décideurs américains, terre de prédilection pour tous les projets de création et de développement dans les nouvelles technologies. Je pense que ces acquisitions nous ont permis de gagner de la crédibilité ainsi que le leadership aux Etats-Unis, ce que nous avons déjà accompli en Europe. Nous sommes également devenu l’opérateur qui diffuse plus de la moitié des radios en ligne du monde. C’est impressionnant ! »
Comment voyez-vous l’avenir de Radionomy ?
– « Nous disposons de l’offre la plus intéressante pour tous les producteurs souhaitant mener à bien leur projet de radio numérique. Nous mettons à disposition des outils faciles à prendre en main et assurons des services de streaming les plus compétitifs du marché permettant à tous de se faire entendre. De plus en plus de personnes se tournent vers le Web pour accéder à cette richesse et cette diversité des programmes audio. Radionomy a déjà contribué à l’émergence de plusieurs radios « pure player » qui sont écoutées par des millions d’auditeurs et souhaite donner cette opportunité à tous. Nous pensons que nous avons la solution de diffusion la plus pertinente sur ce marché. C’est une industrie très intéressante et dynamique. Radionomy ouvre la voie. »
Comment considérez-vous les services de musique à la demande comme Pandora et Spotify par rapport à la radio sur Internet ?
– « Je pense qu’ils sont complémentaires. De nombreux utilisateurs « actifs » souhaitent sélectionner leur playlist ou télécharger des podcasts, mais nous pensons que la majorité des auditeurs préfèrent une écoute plus passive en navigant sur différents programmes thématiques conçus par des professionnels ou des passionnés avertis. Bien sûr, le contenu doit être de qualité et original. Alors oui, les auditeurs sont toujours très intéressés par la radio en ligne, comme notre public en augmentation croissante. Il y a toujours un humain derrière une station de Radionomy, quelqu’un qui a programmé un contenu pour un public spécifique. Vous ne pouvez pas remplacer une personne avec un algorithme. C’est la raison pour laquelle nous nous efforçons de fournir les meilleurs outils de programmation et de personnalisation aux producteurs/diffuseurs. D’ailleurs Pandora et Spotify cherchent à injecter plus d’humanité dans leurs services avec la création de flux thématiques ou de playlists réalisées par des célébrités du monde de la musique. Tout cela démontre bien que le public est à la recherche de quelque chose de plus qu’une simple rotation de la musique. »
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