Faut-il passer à la radio numérique terrestre ?
Officiellement lancée le vendredi 20 juin, la radio numérique terrestre (RNT) peut être captée à Paris, Marseille et Nice. À condition d’être équipé d’un poste compatible et d’accepter le maigre choix de stations disponibles.
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La RNT, c’est parti pour au moins vingt ans !
Après des années d’annonce, la Radio Numérique Terrestre vient enfin d’être déployée depuis. Philippe Gault, président du syndicat des radios et télévisions indépendantes, nous explique pourquoi il croit toujours en ce système de diffusion.
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Un lancement sans les leaders
La radio numérique est boudée par la plupart des principaux acteurs de la radio en France. Ni les groupes Lagardère (Europe 1, RFM, Virgin Radio), NextRadioTV (BFM, RMC), NRJ (Chérie FM, Nostalgie, Rire & Chansons) et RTL (Fun Radio), ni même le service public Radio France, ne participent ainsi au lancement de la RNT. Regroupant ces quatre groupes privés, le Bureau de la radio se justifie par l’«échec» constaté chez nos voisins européens et préfère miser sur la radio par Internet, qui n’entraine pas les coûts d’une phase de transition. Selon Médiamétrie pourtant, seules 6,3 millions de personnes soit 11,9% des Français écoutent la radio par Internet. Au Royaume-Uni par exemple, la radio numérique représente 30% de l’audience, ce qui est sensiblement supérieur mais reste faible un peu plus de 15 ans après ses débuts en 1998.
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Le SIRTI, syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes, se mobilise pour la Radio Numérique pour Tous !
Le SIRTI lance depuis Paris un appel au Gouvernement, au Parlement, au CSA, à tous les acteurs radiophoniques privés et publics, aux diffuseurs et aux industriels à soutenir et rejoindre les radios indépendantes engagées dans le déploiement de la Radio Numérique pour Tous.
Si certains groupes attaquent encore la RNT par peur de la concurrence, si le service public est encore retenu de participer à la RNT par l’inertie de sa tutelle, tous sont invités à rejoindre le combat pour la radio numérique pour tous, gratuite, libre d’accès et diversifiée, pour l’avenir de la radio en France.
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Le simavelec, syndicat des industriels de matériels audiovisuels et électroniques, lâche à son tour la RNT
La loi impose aux fabricants d’intégrer la RNT aux récepteurs dès qu’elle couvrira plus de 20% de la population : sous 18 mois, ils devront alors « intégrer dans 100% des gammes audio les (normes adaptées) DAB+ et T-DMB, cette dernière spécifique à la France, même si aucun éditeur n’émet en T-DMB », déplore le Simavelec, syndicat des industriels de matériels audiovisuels et électroniques.
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La radio numérique terrestre naît dans la douleur à Paris, Marseille et Nice
Patrice Gélinet, conseiller en charge de la radio au CSA, fait certes preuve d’optimisme. « La course n’est pas finie. Il faut continuer pour que la RNT devienne la radio pour tous », a-t-il déclaré mardi. Mais la RNT ne suscite aucun enthousiasme chez les autres membres du CSA, à commencer par son président, Olivier Schrameck. Du côté du gouvernement, le manque d’engouement est aussi de mise. A peine arrivée au pouvoir, la majorité actuelle a fait preuve de la même réserve que celle qui l’a précédée en ne préemptant pas de fréquences pour Radio France, empêchant ainsi les sept stations de la radio publique de se lancer.
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Un démarrage en catimini avec un Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) aux abonnés absents
Car la RNT au fil des années est parvenue à réunir contre elle un véritable front du refus :
PAS RENTABLE… pour les grands groupes de la radio privée (NRJ en tête) ! Ces majors regroupées au sein du Bureau de la Radio s’inquiètent surtout de l’arrivée de nouvelles stations qui pourraient grignoter le gâteau publicitaire qu’elles se partagent sur la FM.
TROP CHÈRE… pour Radio France ! Mathieu Gallet, fraichement arrivé à la présidence du groupe public, s’est d’ailleurs déclaré cette semaine « très partagé » sur l’avenir de la radio numérique, et pointe un manque de « maturité » (sic) de la question. Le gouvernement avait de toute façon renoncé dès 2012 à préempter des fréquences pour la radio publique, enterrant de facto un lancement de France Inter et ses cousines en numérique.
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